Sendai - 仙台

Publié le par Yuan

Sendai, me voilà! Le train finit par nous recracher, Mme Otsuki et moi, dans une gare. Impatiente, je cherche des yeux ma correspondante Megumi [萌] et sa maman, Naomi. J'avoue avoir réprouvé un petit rire devant la situation. Il est de notoriété publique que les japonais ont une physionomie très différente de celle des européens. Que ce soit au niveau de la couleur et la texture de leurs cheveux, de leurs yeux ou encore de leur taille... Géante de 1,77m, blonde, je me retrouve face à deux japonaises d'environs 1,55m chacune, brunes, qui lèvent vers moi des yeux éffarés. Après avoir remercié la professeure de français, nous commençons notre périple pour gagner la maison de la famille Satô, trainant une valise bourrée à craquer dans notre sillage.

A Yokohama [横浜], j'avais été frappée par l'impression de désordre qui régnaient dans les quartiers. Les maisons, petites et étroites, semblaient pousser ça et là, comme des champignons cherchant de l'oxygène dans un univers saturé. Les hauteurs étaient encombrées de paquets de fils électriques, inenterrables à cause des tremblements de terre.  Mais l'endroit dans lequel je me retrouve est bien différent. Les maisons sont modernes et spacieuses, certaines possèdent de petites cours intérieures. Les routes sont loin des chemins sinueux de Yokohama et même les fils électriques semblent avoir été disposés de manière symétrique. Je fais part de mes réflexions à Megumi qui me répond que 仙台 est bien loin d'être une grande ville surpeuplée comme Tokyo [東京] et autres, et que c'est pour cela que les gens peuvent se permettre d'acheter de plus grands terrains etc...



La fin de la journée finit de m'achever. Je rencontre le papa de Megumi, Kazumi, et son frère, Taichi. Tous deux me font également un accueuil chaleureux et je n'ai aucun mal à me sentir à l'aise dans la famille. Première étape franchie! Je me couche, extenuée, dans la chambre que M. et Mme Satô m'ont laissée le temps du séjour.


||Quand les gens parlent des japonais, je me rends bien souvent compte qu'ils ne perçoivent d'eux que le côté respectueux et formaliste (ainsi que "preneur de photo à l'arrache" mais passons...). Bien sûr, cela fait partie de leur culture, mais il ne faut pas oublier que ce sont également des personnes très accueillantes et chaleureuses. Je n'ai eu aucun mal à m'intégrer, que ce soit dans la famille ou à l'école. Leur forte curiosité et volonté d'échanger est également un point fort de leur tempéramment car elles permettent des intéractions nombreuses et intéressantes, quel que soit votre niveau en japonais ou en anglais (je me rappelle avoir usé et abusé du langage des signes avec le papa avec qui j'avais du mal à communiquer, ce qui donnait parfois lieu à des quiproquo navrants...). Je doute que les français aient une telle volonté de communication avec autrui, même entre eux... ||

Publié dans Séjour à Sendai.

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